Les plus beaux villages perchés de France
Beynac-et-Cazenac
Siège au moyen-âge de l’une des quatre
baronnies du Périgord, le château a subi tous
les assauts et n’a été pris que par Richard
Coeur de Lion et Simon de Montford. De
ruelles pavées en escaliers, la visite du village
passe par sa chapelle seigneurale, devenue
église Ste Marie, pour s’achever au calvaire
dominant la Dordogne. Les gabarres ont cessé d’approvisionner en bois les tonneliers du Bordelais et déserté
l’ancien port pour partager la rivière avec barques et canoës. Sur le plateau, la chapelle de Cazenac est émouvante de simplicité.
Eus
Conçu pour la défense, Eus a repoussé en 1598 les français et en 1793 l’armée espagnole qui dominait alors le Conflent. L’église St Vincent du XVIIIe siècle se dresse à l’emplacement du camp romain qui surveillait la voie allant de Terrenera à la Cerdagne, et de Notre Dame de la Volta, ancienne chapelle du château bâtie au XIIIe siècle.
A l’entrée d’Eus, la chapelle romane est dédiée au patron des vignerons et à St Gaudérique. Elle s’ouvre sur un porche du XIIIe siècle en marbre rose de Villefranche de Conflent.
Castelnou
Dans la plaine du Roussillon, au sud-ouest de Perpignan, ce vieux village fortifié est niché au pied d’un ancien château féodal remanié au siècle dernier. Les vestiges de ses remparts datant du XIIIe siècle entourent des ruelles pavées, bordées de maisons aux teintes ocrées, soulignées de lierre et de lauriers-roses.
Un certain nombre d’artistes et d’artisans y ont trouvé un cadre propice à leurs activités, qui concourent à l’animation de cette commune viticole où l’on peut déguster les excellents vins rouges produits dans la région.
Najac
Simple tour carrée au XIIe siècle, le château de
Najac devient une forteresse au XIIIe siècle, sur
ordonnance du roi Saint Louis. Sa position
stratégique, qui en fait le verrou de la vallée, lui vaut
une histoire mouvementée. Rois de France et
d’Angleterre, comtes de Toulouse, protestants et
croquants convoitent longtemps cette « clef de tout le
pays ». Des tours rondes, la vue plonge sur la vallée
de l’Aveyron et sur les toits de lauze. Convertis à
l’hérésie cathare dans les années 1200, les habitants sont condamnés par les inquisiteurs à bâtir à leurs frais l’église St Jean. Par son art ogival méridional, elle constitue l’une des premières églises gothiques du Rouergue. De la même époque, les maisons du bourg s’étirent sur la crête rocheuse au pied du château. On pourra admirer aussi deux superbes fontaines dont l’une possède une vasque de granit monolithique.
Saint-Véran
Joignable par route depuis à peine plus d’un siècle, on pénètre dans le bourg constitué de plusieurs quartiers par la route en contrebas, et l’on découvre les constructions les plus anciennes, chalets de bois, belles galeries de greniers à fourrage, un puits, un four à pain. Les maisons sont isolées les unes des autres, cela permettait d’éviter que les incendies ne se propagent à tout le hameau. L’église présente un très beau porche à colonnes supportées par des lions. Le village est animé, de nombreuses boutiques d’artisanats offrent un beau choix d’objets locaux. On peut aussi monter jusqu’à la chapelle Notre Dame de Clausis d’où la vue par beau temps est splendide.
Coaraze
Au milieu des oliviers, les ruelles pavées de Coaraze mènent à l’église du XIIIe siècle, ornée au XVIIe siècle, sous l’influence du baroque italien, de 118 angelots dans un décor polychrome. La chapelle Bleue, décorée de fresques par Ponce de Léon est un oratoire dédié à la Vierge. La chapelle St Sebastien ornée de fresques du XVIe siècle borde l’ancien chemin muletier qui reliait le bourg à Nice. On peut aussi admirer dans le village une place jardin ornée de deux fontaines.
Partout, une exubérante
végétation anime la beauté simple
des murs et de différents endroits
du village, la vue sur tous les
environs est splendide : des
oliviers, des mimosas envahissent
les collines. D’ailleurs, le village
restauré avec intelligence et
authenticité, accueille de nombreux
artistes.
Sainte-Agnès
On parvient à ce village par les lacets
d’une route étroite qui traverse un
paysage en terrasses plantées
d’oliviers et de mimosas. Cette localité
merveilleusement ensoleillée, offre
des maisons anciennes aux toits de
tuiles rondes, des ruelles pavées
entrecoupées de voûtes et de
boutiques d’artisans.
Dans l’église Notre Dame des Neiges qui date du XVIe siècle et comporte une nef et des chapelles latérales, on découvre des tableaux religieux, des fonts baptismaux anciens et un tabernacle en bois doré. Au terme de quinze minutes de marche, on peut atteindre les ruines du château au sommet d’une rude paroi de calcaire rose. De là, on admire le panorama magnifique sur la baie de Menton. La légende veut que les premiers habitants de Ste Agnès se soient logés dans les grottes de cette falaise, où l’on trouvait une chapelle fondée par une princesse romaine convertie au christianisme.
Gourdon
Au XIIe siècle, Gourdon était un site militaire assurant une protection contre les fréquents raids de sarrasins. Au XIXe siècle, le village se dédoublait : le village perché exploitait sa terre grâce à ses vignerons et ses arboriculteurs tandis que le village d’en bas appelé Pont du Loup cultivait les plantes à parfum destinées aux distilleries de Grasse, distante de quelques kilomètres.
Aujourd’hui, le village perché, riche de son patrimoine architectural est un site touristique, lieu de visite des provençaux.
Les Baux-de-Provence
Entre un précipice vertigineux et les impressionnantes ruines de sa forteresse très longtemps inexpugnable, le plus visité des villages français se cale sur un éperon rocheux des Alpilles, entre le vallon de la Fontaine et le Val d’Enfer.
S’étendant sur la falaise, (les ruines se confondent presque avec la paroi rocheuse), Les Baux de Provence (du provençal baou « piton ») se
composent d’une partie basse très animée avec ses rues pavées bordées
d’élégantes maisons
Renaissance, sa charmante
place, et son église St Vincent
du XIIe siècle, et puis d’une
partie haute désertée, jadis
séparée du village par un
rempart et un fossé : « la cité
morte » qui domine le Val
d’Enfer.
Venasque
Le ravissant village se dresse sur un éperon rocheux dominant la plaine de Carpentras. Il fut protégé au moyen âge par un puissant mur d’enceinte dont subsistent notamment trois tours et une porte fortifiée : le site de Venasque avait été occupé depuis des âges immémoriaux.
A la fin du VIe siècle, au temps des invasions barbares, l’évêché de Carpentras s’y replia et le village demeura siège épiscopal pendant des siècles. L’un des évêques, Saint Siffrein, y fit bâtir sur les fondations d’un édifice paléochrétien, le merveilleux sanctuaire dit « baptistère » qui se trouve à côté de l’église Notre Dame datant du XIIIe siècle (choeur du XIe siècle) et elle-même édifiée à l’emplacement d’une église mérovingienne.
Gordes
Ce village perché sur un promontoire
semble monter la garde sur la vallée d’Apt
et la plaine de Cavaillon. Gordes est
surplombé par son puissant château et sa
massive église, néanmoins allégée par un
campanile. Avec ses jolies calades
(ruelles) et ses rangées de hautes maisons
en pierre blonde, voici l’un des plus
admirables de France.
Trait d’union entre les siècles, le château de Gordes est un extraordinaire hybride architectural, fait d’une forteresse féodale et d’un manoir Renaissance, le tout reconverti en musée d’art moderne. Prodigieuse rencontre que celle des fenêtres à meneaux, des tours en poivrière et des oeuvres de Vasarely, restaurateur des lieux.
Mirmande
Lorsqu’on s’approche du bourg, le regard s’arrête
sur les imposants remparts construits au Ve siècle.
Mirmande a subi pillages et incendies durant les
guerres de religion puis a prospéré au XVIIe siècle avec le développement de la fabrication de tissus de chanvre et de soie. L’avènement des techniques modernes entraîne l’abandon des industries artisanales et le village décline doucement jusqu’en 1930. C’est alors que le peintre André Lhote le découvre et en tombe amoureux. Il fait classer l’église monument historique et le village « site pittoresque ».
Aujourd’hui, les maisons admirablement rénovés offrent de belles façades de pierre, de vieilles portes, des fenêtres renaissance. On se promène le long des remparts et des ruelles dallées de pierre, on entrevoit des jardinets plantés d’iris et de plantes aromatiques. Des échappées entre les maisons laissent apparaître le magnifique paysage. Enfin, tout en haut du village, l’église romane et son petit cimetière laissent une impression de paix et de sérénité.
La Citadelle de Corte
La citadelle de Corte construite en 1420 par Vincent Vincentello d’Istria, familièrement appelée « Nid d’aigle » par les gens de la région.
Par sa situation, au confluent du Tavignano et de la Restonica et située au centre de l’île sur la route de Bastia à Ajaccio, Corte fut traditionnellement une cité fortifiée. Détenue par la puissance génoise, la ville se rallia en 1553 à la France. Mais, en 1559, le traité de Cateau-Cambrésis restitua l’île et Corte à Gênes. Plus tard, au XVIIIe siècle, Pasquale Paoli en fit la capitale de son « gouvernement pour la nation corse ».
Site de Rocamadour
L’église Saint-Sauveur et la crypte de Saint-Amadour sont classées au patrimoine mondial de l’UNESCO, dans le cadre des Chemins de Saint Jacques de Compostelle. C’est l’un des sites les plus visités de France avec plus d’1,5 million de visiteurs par an, après le Mont-Saint-Michel, la Tour Eiffel et le château de Versailles.
Eze
Situé juste après Nice, en allant vers Menton, Eze s’étend en bord de mer du Cap Roux à la pointe de Cabuel. Perché en nid d’aigle au sommet d’une imposante et superbe falaise, vous apercevrez de loin le village et son église ocre clair.
Saorge
Saorge, à 550 m d’altitude, domine de façon impressionnante la vallée de la Roya, avec une concentration de maisons blotties les unes contre les autres, hautes de plusieurs étages, et étagées sur plusieurs niveaux. L’intérieur du village, qui se parcourt exclusivement à pied, est un dédale de ruelles étroites et pentues, et pour certaines, obscures.
Saorge est incontestablement un des plus beaux villages perchés de la région PACA.